Le b.a.-ba de l’hygiène en cuisine

Adoptez-vous les bons gestes en cuisine pour éviter toute intoxication alimentaire ? Nettoyez-vous correctement et suffisamment votre réfrigérateur et avez-vous l’impression de vous laver les mains aussi souvent que nécessaire lors de la préparation des repas ? Passons en revue les règles d’hygiène élémentaires en cuisine !

En 2014, 370 intoxications alimentaires collectives ont été rapportées à l’Institut scientifique de santé publique (ISP), avec toutes les conséquences économiques et sociales qui en découlent. Sans parler des infections individuelles qui n’ont pas été recensées.

L’hygiène en cuisine, ce n’est pas qu’une affaire de mains propres. C’est évidemment le b.a.-ba avant d’entamer toute préparation culinaire et 84% des Belges l’ont bien compris en se lavant systématiquement les mains à l’eau et au savon avant de préparer un repas. Surprenant toutefois : ce pourcentage a tendance à diminuer lorsque le niveau d’éducation augmente.

Se laver les mains doit aussi se faire pendant la préparation. En effet, la manipulation de certains aliments requiert une hygiène plus stricte encore pour éviter une contamination croisée (transfert de bactéries, de virus ou de parasites d’un aliment contaminé vers un aliment non contaminé). C’est le cas des oeufs crus. Après les avoir manipulé, 19% de la population adopte la bonne attitude en se lavant les mains avec du savon. 46% se passent uniquement les mains sous l’eau, tandis que 27% poursuivent la préparation de leur repas. 9% s’essuient juste les mains. Il en va de même pour la viande ou la volaille crue. Mais moins de la moitié des sondés (47%) se lave les mains avec du savon et 9% continue à cuisiner sans s’inquiéter d’éventuelles conséquences. S’il est important de se laver correctement les mains après avoir manipulé de la viande ou de la volaille crue, il est également nécessaire de changer ou de nettoyer les ustensiles qui ont été en contact avec ces aliments (planche à découper, couteaux, etc.) Globalement, seuls 10% des Belges adoptent une attitude hygiénique correcte pour éviter une propagation des bactéries entre aliments.

Et dans le frigo, il y a quoi ?

Le réfrigérateur représente une source potentielle de contamination croisée, pourtant seule une personne sur cinq nettoie son frigo au moins une fois par mois comme recommandé. Cette tendance a fortement diminué avec le temps puisqu’en 2004, plus de la moitié des sondés affirmait nettoyer régulièrement son réfrigérateur.

Autre fait marquant, moins de la moitié de la population décongèle la viande, la volaille ou le poisson de manière sûre, c’est-à-dire exclusivement dans le frigo, au four à micro-ondes (mode décongélation) ou à l’eau froide. La température maximale du réfrigérateur pour conserver les aliments de manière sûre est de 4°C ; si 60% des personnes interrogées connaissent cette norme, 38% citent des températures de conservation allant de -18°C à 12°C!

Périmé ? Trop frit ?

Ce petit yaourt coincé entre le beurre et la mayo vous fait de l’oeil et malgré une date de péremption dépassée, vous succombez à la tentation. Si la pratique n’est pas recommandée, elle est pourtant appliquée par 65% des Belges qui n’hésitent pas à passer outre cette date butoir quand il s’agit de yaourts, de fromages blancs ou de produits secs (farine, café, épices). La proportion de personnes ayant déjà consommé des aliments périmés augmente avec le niveau d’éducation du ménage !

Passons aussi la friteuse à la loupe : seulement 18% de la population remplace l’huile ou la graisse de friteuse après cinq utilisations maximum et un petit 15% prépare des frites dont la couleur est si appétissante, à savoir jaune doré. Pour y arriver, la température ne doit pas dépasser 175°C. L’huile végétale est recommandée pour la préparation des aliments frits car elle contient peu d’acides gras saturés et résiste à la chaleur.

Voilà quelques remarques et conseils qui devraient vous permettre de cuisiner et de faire bonne chère en toute sécurité !