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Les carences nutritionnelles les plus répandues dans le monde

Du calcium au fer, en passant par la vitamine A et l’iode. Pour la première fois, une équipe internationale de scientifiques est parvenue à dresser un inventaire unique des carences en nutriments essentiels dans pas moins de 185 pays. Les différences marquées entre le nord et le sud sont remarquables, tout comme les inégalités entre les sexes.

Sur base de données internationales sur la consommation alimentaire, l’équipe de chercheurs de la Harvard Chan School of Public Health (Massachusetts) a réussi à estimer de manière précise, pays par pays, la consommation (et les carences) d’environ 15 nutriments essentiels comme le fer, le calcium, l’acide folique, les vitamines A, C et E. Ils ont calculé l’apport de chaque nutriment en fonction du sexe et du groupe d’âge. Au total, 185 pays ont été inclus dans cette étude, représentant 99% de la population mondiale.

Un tableau sombre

L’image globale qui en ressort n’est pas très encourageante. La grande majorité des populations étudiées souffre de nombreuses carences. En tête de la liste des nutriments présentant les plus grandes carences à l’échelle mondiale, on trouve l’iode, la vitamine E, le calcium et le fer. Comme prévu, les données confirment les écarts importants entre les habitants de l’hémisphère nord plus riche et ceux de l’hémisphère sud plus pauvre. Toutefois, des différences régionales se sont également révélées.

Les populations d’Afrique subsaharienne, d’Asie du Sud et de l’Est sont confrontées aux plus grandes carences en calcium. Une carence en iode est presque la norme dans tout le sud, tandis que les déficits en vitamine B12 et en riboflavine sont particulièrement marqués en Inde et en Afrique subsaharienne.

Hommes/Femmes

Les hommes et les femmes sont différents, ce qui se manifeste également dans l’absorption des nutriments. Les carences en iode, vitamine B12, fer et sélénium concernent bien plus souvent les femmes. Toutefois, ces dernières s’en sortent mieux que les hommes en ce qui concerne l’apport en magnésium, vitamine B6, zinc, vitamine C, A, thiamine et niacine.

Les auteurs de cette étude soulignent que ces résultats représentent un immense défi pour la santé publique. « Cela offre aux prestataires de soins une meilleure compréhension des principaux carences afin de prendre les mesures nutritionnelles les plus efficaces pour certains groupes de population », précise le chercheur Christopher Golden.

Et en Belgique?

Selon cette étude, les carences les plus courantes dans notre pays concernent le fer et la vitamine E, tant chez les hommes que chez les femmes. Il est cependant frappant de constater qu’un nutriment comme la vitamine D (présente notamment dans les poissons gras et les œufs) n’a pas été inclus dans la liste étudiée, alors qu’il est connu que les carences en vitamine D sont très répandues, surtout pendant les mois d’hiver.

En Belgique, une carence en vitamine A, B12, zinc et iode reste plutôt rare. De plus, les différences entre les hommes et les femmes y sont beaucoup moins marquées.

Source: The Lancet Global Health

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