Les cheveux blancs, c’est génétique ?
Inutile de prendre des cours de yoga intensifs, le stress n’est pas responsable de l’apparition de vos cheveux blancs. Ce n’est pas non plus le tabac, ni l’alcool et encore moins le soleil. Le fautif, c’est IRF4, un gène déjà connu pour ses liens entretenus avec la mélanine.
Dans cet article, on était déjà rassuré de savoir que les cheveux blancs ou gris étaient synonymes de bonne santé. Mais on ignorait jusqu’ici qu’une chevelure poivre et sel était également due à notre patrimoine génétique. Des chercheurs de l’University College London ont mis en évidence le lien existant entre le gène IRF4 et la décoloration du cheveu. Les résultats de leurs recherches viennent d’être publiés dans la revue Nature Communications. « Nous avions déjà identifié des gènes responsables de la calvitie et de la couleur des cheveux, mais c’est la première fois qu’un gène lié à leur vieillissement est défini », explique Kaustubh Adhikari de University College London et auteur principal de l’étude.
L’Européen grisonne vers 35 ans
En étudiant l’ADN de plus de 6.000 personnes vivant en Amérique latine, mais d’origine variée, les scientifiques ont découvert un allèle – variante d’un gène qui détermine l’apparition de caractères héréditaires différents – qui prédispose aux cheveux blancs. Selon ces chercheurs, l’allèle du vieillissement est essentiellement observé chez les Européens. L’âge moyen de l’apparition des cheveux blancs se situe vers 35 ans pour les Caucasiens, un peu avant la quarantaine pour les Asiatiques et vers 45 ans pour les Africains, précise le spécialiste. « On pourrait envisager la manipulation de IRF4 pour retarder le vieillissement des cheveux », selon lui.
Ce gène était déjà connu pour son implication dans la production et le stockage de mélanine, ce pigment qui détermine la couleur des cheveux, de la peau et des yeux.
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