Les poissons gras contre la migraine
Dans une étude récente, des chercheurs américains ont cherché à savoir si un régime riche en oméga-3, associé ou non à une réduction des acides gras oméga-6, pouvait avoir un impact sur la migraine.
Par le biais de oxylipines, les acides gras oméga-3 pourraient jouer un rôle dans le traitement des maux de tête. À l’inverse, les acides gras oméga-6 consommés en quantités excessives, – bien que sains pour le coeur et les vaisseaux sanguins – peuvent favoriser la douleur et l’inflammation
Les chercheurs américains ont donc examiné l’influence de différents régimes (riches ou non en oméga-3) sur l’apparition de maux de tête:
- Premier groupe: régime comportant un niveau élevé d’oméga-3 et un faible niveau d’oméga-6,
- Deuxième groupe: régime comportant un niveau élevé d’oméga-3 mais un niveau normal d’oméga-6,
- Troisième groupe: un régime inchangé, avec un niveau normal d’oméga-3 et d’oméga-6.
182 personnes ont participé à l’étude. Au début de l’étude, ils souffraient de maux de tête en moyenne 16 jours par mois. À l’aide de questionnaires, les chercheurs ont suivi l’apparition et l’intensité des maux de tête pendant 16 semaines.
Quatre jours de moins de maux de tête
À la fin de cette période, la fréquence et la gravité des maux de tête ont diminué dans le groupe ayant reçu plus d’oméga-3. Ceux qui ont simultanément réduit leur consommation d’oméga-6 ont eu quatre jours de maux de tête de moins par mois et 30 à 40% d’heures de maux de tête en moins par jour. Dans le groupe qui a consommé plus d’oméga-3, mais qui n’a pas ajusté l’apport en oméga-6, le nombre de jours de maux de tête a diminué de 2 jours.
Il convient toutefois de noter que les participants n’ont pas associé cette réduction de la fréquence, de la gravité et de la durée des maux de tête à une amélioration de leur qualité de vie. 88% des participants à l’étude étaient des femmes, les résultats ne doivent donc pas être directement transposés à la population masculine.
Les auteurs notent également que l’étude est basée sur des ajustements de l’alimentation et que cela ne signifie pas nécessairement que la prise de suppléments donnera les mêmes résultats. Cela serait pourtant utile car il n’est pas facile d’obtenir des quantités suffisantes d’acides gras oméga-3 à partir de la seule alimentation. Seules les espèces de poissons gras (saumon, maquereau, etc.) sont riches en acides oméga-3 ; la morue, par exemple, ne contient pratiquement pas d’acides gras oméga-3. Malheureusement, les types de poissons gras disponibles pour la consommation sont souvent issus de l’élevage, ce qui signifie qu’ils contiennent souvent beaucoup moins d’acides gras oméga-3. Le niveau dépend du régime alimentaire des poissons.
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