Maquillage permanent et tatouages : des complications plus fréquentes
De plus en plus de complications surviennent après la réalisation de tatouages ou de maquillages permanents, exigeant parfois une intervention médicale. Afin de les éviter, le Conseil supérieur de la Santé (CSS) apporte une série de conseils pour accroître la sécurité du client.
Selon le CSS, environ 10 à 20% des personnes tatouées se font enlever leur dessin indélébile après des années, la plupart du temps au moyen d’un traitement au laser. A court terme, les problèmes qui apparaissent sont généralement la conséquence d’infections, dues à l’utilisation de matériel non stérile (appareils et encres utilisés). A long terme, des réactions allergiques peuvent se déclarer après plusieurs semaines, voire plusieurs années. Bien qu’un certain nombre de composants chimiques toxiques, tels que les métaux lourds, aient déjà été interdits dans les encres, il subsiste encore des composants dont la sécurité n’est pas prouvée. Il s’agit principalement des colorants aromatiques utilisés de plus en plus souvent ces dernières années. Ceux-ci peuvent contenir des composants potentiellement cancérogènes ou les libérer par dégradation.
Tatoueurs et esthéticiennes
En Belgique, seules les personnes agréées par le ministre de la Santé publique et ayant suivi une formation de minimum 20 heures sont autorisées à pratiquer des tatouages. Elles sont contrôlées tous les trois ans, mais en cas d’infraction, les agents du SPF Santé publique peuvent seulement délivrer un avertissement. Les tatoueurs pris en défaut ne sont donc pas sanctionnés. Ceux qui ne sont pas agréés sont difficiles à identifier car bien souvent ils exercent chez eux ou carrément au domicile du client. Quant aux esthéticiennes, si elles ont suivi une formation spécifique en maquillage permanent, elles ne sont toutefois pas enregistrées auprès du SPF et, par conséquent, ne sont pas contrôlées.
Plusieurs recommandations
Pour favoriser la pratique dans les meilleures conditions pour le client, le CSS recommande que le tatouage soit exécuté dans un environnement de travail hygiénique, avec du matériel stérilisé et avec du personnel continuellement formé. Il suggère également la mise à jour de la liste des produits dangereux ainsi que l’élaboration d’une liste de produits sûrs. Etant donné que la stérilité des encres n’est pas contrôlée, l’étiquetage peut par ailleurs être amélioré (date limite de conservation, date d’ouverture, composants , etc.). Le CSS prône également la collecte et l’analyse des effets secondaires rapportés.
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