Ménopause: les femmes préfèrent les médecines alternatives
De plus en plus de femmes choisissent de traiter leurs symptômes liés à la ménopause en se tournant plutôt vers les médecines complémentaires et alternatives sans même consulter auparavant un médecin. C’est en tous cas ce que révèle une étude menée sur des patientes australiennes.
Ainsi, selon les résultats de cette étude parue dans la revue Menopause, une femme sur deux préfère les médecines douces aux traitements habituels pour atténuer les symptômes liés à ce passage important dans sa vie de femme. Elles étaient plus de 10.000 à participer à cette étude entre 2007 et 2011 et étaient âgées de plus de 55 ans. Les auteurs de cette recherche suggèrent toutefois que les prestataires de soins, comme le médecin de famille, soient davantage concernés par ces nouvelles pratiques et informent correctement leurs patientes des avantages et inconvénients de ces traitements. Les praticiens sont donc appelés à mieux intégrer certaines de ces thérapies naturelles dans les options thérapeutiques et il est conseillé aux patientes de consulter pour s’assurer un maximum de sécurité.
Quelles sont ces médecines alternatives ?
La massothérapie, la naturopathie, la chiropraxie, l’ostéopathie et l’acupuncture, le yoga ou encore la méditation font partie des médecines alternatives appréciées par les femmes ménopausées. Celles-ci approuvent également les compléments vitaminés, l’herbothérapie, les huiles essentielles ou encore les bienfaits de la médecine chinoise. Elles expliquent ce choix par crainte des effets secondaires de l’hormonothérapie, comme un risque de thrombose veineuse. Les thérapies dites naturelles sont jugées efficaces pour atténuer les symptômes de la ménopause, comme les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, les palpitations, les douleurs articulaires, l’anxiété, les maux de tête, la fatigue ou encore les pertes vaginales et urinaires.
Pas d’auto-médication sans avis médical
Le groupe de chercheurs tient à attirer l’attention des femmes appartenant au groupe cible afin de ne pas pratiquer l’auto-médication basée sur les médecines alternatives sans en faire part à un médecin. La Société nord-américaine de ménopause conseille en effet aux praticiens d’interroger leurs patientes âgées de 40 ans et plus sur l’usage des thérapies douces et de leur fournir toutes les ressources disponibles pour les orienter au mieux en fonction de l’efficacité et de la sécurité des traitements disponibles dans cette branche. » Les femmes doivent comprendre que ce n’est pas parce qu’un traitement leur apparaît comme naturel qu’il est forcément sans danger « , souligne Wulf Utian, directeur médical de la Société nord-américaine de ménopause. » Mais en même temps, cette étude est intéressante et montre aux médecins l’intérêt croissant pour les médecines alternatives « .
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