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Quels (nouveaux) vaccins après 50 ans?

Depuis la pandémie de covid-19, les infections des voies respiratoires font l’objet d’une attention accrue. Des vaccins existants ont été améliorés et de nouveaux vaccins ont récemment été développés contre ces infections.

Le virus respiratoire syncytial (VRS) est une infection des voies respiratoires qui survient surtout en automne et en hiver et se répand très vite par des gouttelettes de salive, des quintes de toux ou des éternuements. Ce virus paralyse les cils vibratiles des voies respiratoires et peut déclencher une toux irritante, un essoufflement et une détresse respiratoire. Les 60+ peuvent contracter une sérieuse pneumonie et de graves problèmes aux voies respiratoires inférieures, qui peuvent donner lieu à une hospitalisation et même à des complications fatales.

Les vaccins contre le VRS

«Deux vaccins sont disponibles dans notre pays, souligne Pierre Van Damme, vaccinologue. Ils offrent une protection plus élevée contre l’infection par le VRS et contre les formes sévères de la maladie que celle offerte par les vaccins antigrippaux contre une infection grippale. À l’heure actuelle, ces vaccins sont efficaces pendant au moins deux ans, voire plus. Contrairement à la grippe, le virus du VRS ne mute pas en permanence. Ainsi, il ne faut pas adapter le vaccin à chaque fois. En raison de l’effet prolongé, vous pouvez vous faire vacciner dès la fin de l’été, mais vous pouvez également le faire en même temps que votre vaccin contre la grippe.»

Pour qui?
La vaccination contre le VRS est fortement recommandée aux patients à haut risque âgés de plus de 60 ans: personnes souffrant d’insuffisance cardiaque chronique, de maladie rénale, de diabète, d’obésité ou de maladies respiratoires chroniques. Les vaccins à dose unique diffèrent par leur composition, mais sont très efficaces. Ces nouveaux venus ne sont pas remboursés et leur prix est élevé (185 et 206€).

Les vaccins contre la grippe améliorés

Pour la prochaine saison grippale, certaines innovations ont vu le jour, comme les vaccins antigrippaux contenant des adjuvants qui garantissent une meilleure absorption et les vaccins à très forte dose. «Comme le système immunitaire réagit moins bien à la vaccination avec l’âge, ces vaccins ont été dotés d’une dose quatre fois plus élevée d’ingrédient actif et nous constatons qu’ils sont plus efficaces pour prévenir la grippe et les complications qui y sont associées.»

Pour qui?
Les vaccins habituels contre la grippe sont recommandés à tous les 65 + et à ceux qui ont une maladie chronique (diabète, maladie cardiaque, maladie pulmonaire, maladie rénale...), aux professionnels de la santé, aux femmes enceintes et aux personnes vivant avec une personne à risque. Ces personnes bénéficient d’une intervention dans le coût de la vaccination.

Les 75+ ou les 65+ vivant dans des maisons de repos et de soins bénéficient d’un remboursement des vaccins à forte dose. Le ticket modérateur (10 €) est plus élevé que pour le vaccin habituel (4 €).

De quoi s’agit-il ?
Pour cet hiver, le vaccin contre la grippe est un vaccin inactivé et se compose de particules de quatre souches: deux A et deux B. Mieux vaut se faire vacciner à partir de la fin octobre. Depuis la pandémie et l’utilisation des masques buccaux et des gels désinfectants, une des souches B de la grippe a été éradiquée. La composition des futurs vaccins contre la grippe sera vraisemblablement modifiée.

Les vaccins contre le covid de la prochaine génération seront vraisemblablement des sprays nasaux ou des aérosols.

Le covid

Un rappel gratuit avec un nouveau vaccin covid adapté contre les derniers variants est recommandé pour les mêmes groupes que pour la grippe: les 65+, les personnes ayant des maladies sous-jacentes et les travailleurs du secteur de la santé. Les vaccins covid et contre la grippe peuvent être administrés simultanément par le médecin généraliste ou le pharmacien. «Une vaccination simultanée est pratique, mais lorsque nous constatons que les pics des deux infections ne coïncident pas, il est préférable de se faire vacciner à des moments différents.»

Période: à partir de septembre-octobre, mais aussi à d’autres moments de l’année, en fonction des pics d’infection attendus.

À l’avenir
Les vaccins contre le covid de la prochaine génération seront vraisemblablement des sprays nasaux ou des aérosols qui activent les muqueuses. «En Chine et en Inde, ces vaccins sont déjà sur le marché, mais chez nous, ils ne sont pas encore approuvés. L’année prochaine, nous lançons une étude visant à vérifier si cette nouvelle approche permet de bloquer la transmission. Les vaccins ordinaires contre le covid protègent de moins en moins contre la transmission. Il est donc possible d’être infecté après la vaccination, mais on est toujours protégé contre les complications.»

Les pneumocoques

Les bactéries à pneumocoques sont de plus en plus résistantes aux traitements antibiotiques. La vaccination est donc pour prévenir les complications graves telles que la pneumonie, la méningite ou la septicémie au niveau individuel, mais aussi pour limiter la résistance de ces bactéries aux antibiotiques. Le Conseil supérieur de la santé recommande une vaccination avec le vaccin 20-valent (80,98 €) à titre de premier vaccin ou de vaccin unique. La vaccination peut se faire toute l’année.

Pour qui ?
Tous 50+ ayant une maladie chronique : première vaccination avec un vaccin 20-valent et renouvellement après cinq ans avec un vaccin 23-valent (33,66€). Adultes en bonne santé (65-85 ans): vaccination unique avec un vaccin 20-valent. Ces vaccins sont depuis peu remboursés dans une large mesure pour les groupes à risque.

Le tétanos, la diphtérie et la coqueluche

Un vaccin combiné protégeant contre ces trois maladies infectieuses devrait être répété tous les 10 ans chez tous les adultes. La coqueluche, en particulier, circule à nouveau fortement et peut provoquer des symptômes respiratoires graves chez les 60+. Si le médecin le commande par le biais de Vaccinnet, il est gratuit.

Et la rougeole?

Cette maladie semblait quasiment éradiquée mais, depuis cette année, elle connaît une recrudescence dans notre pays également. La vaccination contre cette maladie infantile pas si anodine est systématique depuis 1985. Mais qu’en est-il des générations antérieures? Des virologues ont invité toutes les personnes nées entre 1970 et 1985 à vérifier si elles avaient déjà contracté la maladie ou si elles avaient été vaccinées par la suite. Ceux qui ont vu le jour avant 1970 ont très certainement été en contact avec ce virus, car il était très répandu à l’époque. Ils sont immunisés à vie. Depuis 1970, la maladie est devenue plus sporadique. Vous n’êtes pas sûr d’avoir contracté la rougeole ou d’avoir été vacciné ? Vous pouvez toujours vous faire vacciner gratuitement. «Cela boostera votre immunité», assure le Pr Van Damme.

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