RAD: quelle est cette nouvelle technique révolutionnaire pour le traitement du cancer du sein?

La semaine dernière, au sein de l’hôpital universitaire UZ Leuven, une patiente atteinte de cancer du sein a été traitée pour la première fois avec la nouvelle technique RAD. Cette méthode innovante combine les avantages des techniques de radiothérapie existantes, tout en réduisant les dommages causés aux tissus sains entourant la tumeur. La procédure s’est déroulée sans encombre et l’état de la patiente est satisfaisant.

La technique, nommée RAD pour Rapid Arc Dynamic, représente une toute nouvelle approche pour lutter contre le cancer du sein. Elle combine les avantages des méthodes VMAT (Volumetric Modulated Arc Therapy) et IMRT (Intensity-Modulated Radiation Therapy). Cette innovation permet de raccourcir le temps de traitement tout en diminuant les effets secondaires indésirables.

Une amélioration spectaculaire

Environ la moitié des patients atteints de cancer nécessitent une radiothérapie au cours de leur traitement. Au fil des décennies, les technologies utilisées dans ce domaine ont connu des améliorations spectaculaires, rendant les traitements plus précis et plus efficaces. Aujourd’hui, les techniques les plus avancées, utilisées pour plus de 80% des patients nécessitant une radiothérapie à l’UZ Leuven, sont l’IMRT et la VMAT.

  • IMRT adapte précisément l’intensité des faisceaux de rayonnement à la forme de la tumeur, tout en épargnant au maximum les tissus sains. Cependant, les angles de traitement restent fixes.
  • VMAT, quant à elle, ajoute une rotation continue de la source de rayonnement autour du patient, ce qui accélère le traitement et améliore son efficacité. Toutefois, cette rotation limite la dose de rayonnement par angle.

Une combinaison novatrice

Avec RAD, ces deux techniques sont réunies. La précision des angles fixes d’IMRT est combinée à la rapidité et au mouvement continu de VMAT. Cette synergie offre une meilleure protection des tissus sains autour de la tumeur, particulièrement lors de traitements spécifiques.

Moins contraignant pour les patientes

RAD sera d’abord déployée pour les patientes atteintes de cancer du sein, chez qui les techniques IMRT et VMAT étaient auparavant utilisées, mais de manière indépendante. Grâce à cette nouvelle approche, la préparation pré-traitement est accélérée. Les patientes passent également moins de temps sur la « table d’opération », et les effets secondaires sont encore réduits.

Le Dr Jelle Verhoeven, radiothérapeute-oncologue à l’UZ Leuven, explique: « Avec la technique RAD, nous espérons limiter les réactions cutanées et les effets secondaires esthétiques, tels que des changements de forme de la poitrine à long terme. De plus, la dose de rayonnement dirigée vers les organes sains, comme le cœur et les poumons, est encore réduite. Les patientes bénéficient également d’un meilleur confort, avec une durée de traitement pouvant être limitée à deux minutes. »

Le professeur Wouter Crijns, physicien médical en radiothérapie, voit également des opportunités pour d’autres types de tumeurs. « La combinaison d’IMRT et de VMAT offre des possibilités d’amélioration pour le traitement d’autres cancers. L’UZ Leuven reste engagé dans l’innovation technologique, comme avec RAD, pour optimiser les soins d’un nombre croissant de patients. » Dans les mois à venir, les équipes médicales continueront à explorer les groupes de patients pouvant bénéficier de cette avancée.

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