Roche met lui aussi un terme à deux essais cliniques pour la maladie d’Alzheimer
Le groupe pharmaceutique suisse Roche a mis un terme à des essais cliniques pour un traitement destiné à la maladie d’Alzheimer, a-t-il annoncé mercredi, s’ajoutant à la liste des revers sur cette maladie neurodégénérative sur laquelle la recherche médicale peine à avancer.
Le groupe bâlois a mis un terme aux études de phase III, dite Cread I et II, sur le crenezumab, une molécule développée avec le laboratoire suisse de biotechnologie AC Immune, pour une forme précoce de la maladie, a-t-il indiqué dans un communiqué.
Les analyses intermédiaires menées par un comité indépendant ont suggéré qu’il était probable que ces études atteignent leurs objectifs primaires, a précisé Roche.
« Bien que ces résultats soient décevants, ils contribuent de manière significative à notre compréhension de la maladie d’Alzheimer », a expliqué Sandra Horning, médecin chef et responsable du développement des nouveaux produits, cité dans le communiqué.
La molécule continue de faire l’objet de recherches dans le cadre d’un autre programme, mené en Colombie auprès de sujets sains présentant des risques familiaux d’être touchés par la maladie, tandis que d’autres traitements sont à l’étude, a précisé Roche.
La démence affecte quelque 50 millions de personnes dans le monde, avec environ 10 millions de nouveaux cas diagnostiqués chaque année, la maladie d’Alzheimer étant la forme la plus répandue, a souligné le groupe suisse.
Il n’existe pas de traitement curatif de la maladie, les médicaments se limitant à alléger ses symptômes sans toutefois interrompre sa progression.
En dépit d’importants moyens financiers pour la recherche, tant publique que privée, les essais cliniques sur Alzheimer échouent les uns après les autres.
L’an passé, les revers dans la recherche s’étaient enchaînés tant pour les laboratoires Lundbeck, Takeda, Merck & Co, Janssen Biotech, AstraZeneca et Eli Lilly, entre autres. Le géant américain Pfizer avait pour sa part décidé d’abandonner purement et simplement tous ses programmes de recherche sur Alzheimer, coûteuses et sans résultats, pour concentrer ses investissements sur d’autres maladies.