Sommes-nous vraiment trop gros ?
On est foutus, on mange trop. Mais qu’est-ce qu’on fera quand on sera gros ? Visionnaire, le Souchon ! En 1978, il s’inquiétait déjà de notre ligne et force est de constater qu’aujourd’hui, nous sommes bel et bien trop enveloppés.
C’est du moins ce que constate l’Institut scientifique de Santé publique (ISP).
Près de la moitié des Belges (45%) âgés de 3 à 65 ans ont un indice de masse corporelle (IMC) trop élevé, 29% sont en surpoids et 16% sont carrément obèses, selon les résultats de la première enquête nationale de consommation alimentaire 2014-2015. Elle a été menée à l’initiative de la ministre de la santé publique Maggie De Block et il s’agit de la première enquête du genre depuis 2004. Si la moitié de la population souhaite maintenir son poids stable, un quart souhaite en revanche en perdre. Et le quart restant ne s’en préoccupe guère.
L’alimentation et les habitudes alimentaires sont d’une importance majeure en termes de santé publique. Elles sont déterminantes dans le développement de maladies, telles que le diabète, les maladies cardiovasculaires et le cancer.
Plus on vieillit, plus on grossit
3.200 personnes ont étésélectionnées au hasard à travers toute la Belgique pour être interrogées sur leurs comportements nutritionnels. Contrairement à il y a 10 ans, une attention particulière a été portée sur les enfants et les adolescents. Cette enquête a pour objectif de décrire la consommation et les habitudes alimentaires, ainsi que l’activité physique de la population.
Les enquêteurs ont notamment constaté qu’à partir de 35 ans, plus d’un tiers de la population souffre de surpoids et plus d’un cinquième est obèse. Par ailleurs, le pourcentage de personnes ayant un tour de taille trop élevé est passé de 25% en 2004 à 34% en 2014. Cette année-là, la valeur moyenne de l’IMC mesuré chez les adultes est de 26,3. Or l’Organisation mondiale de la Santé recommande d’avoir un IMC de 25. Pour calculer son IMC, il faut diviser son poids par le carré de sa taille.
Il apparaît également que les hommes présentent un IMC moyen supérieur aux femmes et que les personnes diplômées de l’enseignement supérieur de type long ont un IMC plus faible que celles ayant un niveau d’éducation inférieur. Une différence régionale est également observée, l’IMC moyen étant plus élevé en Wallonie qu’en Flandre. Malgré ces pourcentages, près de la moitié de la population (47%) se dit favorable à l’instauration de taxes sur la malbouffe et près de trois personnes sur quatre (74%) se disent en faveur de mesures visant à subventionner les aliments sains.
Des régimes à toutes les sauces
19% de la population suit également un régime spécifique, soit un taux plus élevé qu’en 2004. Des problèmes de santé (diabète, hypertension, hypercholestérolémie) justifient ces régimes alimentaires, mais certaines personnes les adoptent aussi pour des motifs religieux ou philosophiques. Environ une personne sur vingt suit aussi un régime hypocalorique.
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