
Veggie Challenge: pourquoi et comment réduire sa consommation de viande (sans devenir végétarien)
À chaque mois son « défi » ? Après la « Tournée minérale » en février, place depuis le 1er mars au « Veggie Challenge », qui encourage les participants à adopter une alimentation végétarienne pendant 31 jours. Sans nécessairement aller jusque-là, c’est aussi l’occasion de réfléchir à son alimentation et d’y inclure davantage de produits végétaux.
Depuis le 1er mars, le Veggie Challenge est un défi encourageant les participants à adopter une alimentation végétarienne ou végétalienne pendant 31 jours. Pour les plus timorés, il est aussi possible d’opter pour un défi plus léger, avec des « journées sans viande » durant ce mois. Concrètement, les participants inscrits sur veggiechallenge.be reçoivent un accompagnement gratuit sous forme de newsletters quotidiennes ou hebdomadaires avec des conseils nutritionnels, des recettes faciles, des informations sur l’impact écologique de la viande et des alternatives végétales. L’objectif ? Montrer qu’une alimentation sans viande, ni poisson (ou sans aucun produit d’origine animale dans le cas du défi vegan) peut être savoureuse, équilibrée et accessible à tous.
Les Belges et la viande : une consommation encore trop élevée
De là à arrêter définitivement la viande par la suite, il reste un pas que certains ne voudront pas franchir… C’est que le Belge moyen semble assez attaché à l’idée de mettre régulièrement escalopes, saucisses et autres steaks au menu. Selon Statbel, en 2023, il a consommé un peu moins de 80kg de viande* (218 g/jour), dont environ 58 kg (158g/jour) de viande dite « rouge » (bœuf, porc, veau, chèvre, mouton, cheval…). Or, même si cette consommation globale diminue d’année en année, elle est encore trop importante par rapport aux recommandations sanitaires et environnementales.
Dans ses dernières recommandations alimentaires, le Conseil supérieur de la Santé (CSS) rappelle ainsi qu’une consommation trop importante de viande rouge ou de viande transformée (jambons, saucissons, salamis, lards… pour la plupart confectionnés à base de viande rouge) accroît de façon notable le risque de cancer du côlon, de maladies cardiovasculaires et de diabète. Sur la base de différentes études scientifiques, il préconise de ne pas dépasser la dose hebdomadaire de 300g de viande rouge et 30g de viande transformée. Et de préciser que « la viande rouge peut être remplacée entre autres par des légumineuses, du poisson, des œufs ou de la volaille, mais il est important de veiller à ce que ce choix représente une alternative à part entière à la viande (en termes de quantités et types de protéines et d’autres nutriments), éventuellement au travers de la combinaison de plusieurs produits végétaux. Les aliments affichant une teneur élevée en graisses ou en sel sont à limiter. »
Pour minimiser l’impact environnemental lié à la production de viande, émettrice de gaz à effet de serre lorsqu’elle est produite de façon industrielle, plusieurs organisations et études recommandent également de réduire cette consommation, en ne consommant de la viande que deux à trois fois par semaine, pour un maximum de 450 à 500 grammes hebdomadaires.
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Réduire sans supprimer : une alternative plus réaliste ?
Rien n’oblige donc à virer totalement végétarien ou végétalien – les recommandations alimentaires et environnementales actuelles ne vont en tout cas pas jusque là. C’est avant tout un choix idéologique ou une affaire de goût. Une alimentation carnée peut être tout aussi saine (voire davantage !) qu’une alimentation végétarienne/végétalienne, pour autant qu’elle soit équilibrée. A condition de choisir des produits qualitatifs, elle peut aussi être relativement respectueuse de l’environnement. Mais il pourrait être intéressant de s’interroger sur sa consommation de viande et de la diminuer, sans nécessairement la supprimer totalement. En d’autres termes, manger moins de viande, mais mieux, en optant pour de la qualité et des moments plaisir.
Cette approche, parfois qualifiée de « flexitarisme », vise à mettre au menu plusieurs fois par semaine des repas végétariens/végétaliens. Mais encore faut-il que ces repas soient eux-mêmes équilibrés. « Certains nutriments comme le fer et les protéines nécessitent effectivement une attention dans les repas végétariens, explique Valérie Lalisang, diététicienne chez Hello Fresh. Lors de la préparation d’un repas végétarien, il est préférable d’inclure une quantité supplémentaire de légumes. Notre corps absorbe le fer provenant des légumes moins efficacement que celui des produits d’origine animale. » Un apport suffisant en protéines est par ailleurs nécessaire : pas de soucis si la recette contient des ingrédients d’origine animale (œufs, produits laitiers…) mais si elle ne contient que des végétaux, il convient d’associer des céréales et des légumineuses complémentaires au niveau des acides aminés, comme les pois chiches et la semoule de blé, le riz et les haricots rouges, les pâtes et les lentilles. Un peu de méfiance est enfin nécessaire face aux steaks végétaux et succédanés de viande : vérifiez les ingrédients, il s’agit assez souvent de produits ultra transformés, riches en texturants, exhausteurs de goût et autres additifs.
Mieux vaut donc suivre des recettes en provenance de livres ou de sites spécialisés, pour être sûr d’avoir tout ce qu’il faut dans son assiette : légumes, fibres, protéines, lipides de qualité... tout en n’oubliant pas le goût !
Bon à savoir :
A l’occasion du Veggie Challenge, plusieurs plateformes proposent gratuitement des recettes végétariennes. C’est notamment le cas d’Hello Fresh, qui propose sur son site un portobello farci au fromage de chèvre et noix, un bowl de couscous avec döner végétarien ou un harira aux épices africaines, lentilles et pois chiches rôtis.
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