Animal de compagnie : 5 bienfaits
Etes-vous prêt à avoir un animal de compagnie ? Si vous hésitez encore, voici quelques arguments qui pourraient bien vous aider à franchir le pas.
Avoir un animal de compagnie vous tente? Pour vous aider à franchir le pas, sachez qu’une cohabitation féline ou canine peut se révéler intense et source réelle de bien-être.
1. Une figure inspirante
« Je suis fascinée par l’aptitude de notre chat à se faire du bien. Rien ne le détourne de ses siestes au soleil, de ses longues séances de lissage de son pelage, de ses petites récréations où il regarde la vie du quartier depuis la fenêtre. Lui au moins ne se prend pas la tête », constate une de nos lectrices, Elisabeth.
« Avoir chaque jour sous les yeux un tel modèle de lâcher prise et d’hédonisme finit par avoir une influence sur ses maîtres! Côtoyer un animal de compagnie les conduit très souvent, plus ou moins consciemment, à s’inspirer de lui, à s’autoriser ce qu’ils s’interdisaient jusque-là: s’accorder du temps pour soi, pour le plaisir et sans objectif de performance », note Philippe Hofman*, gérontologue.
« La présence d’un animal nous amène, par mimétisme, à nous mettre à l’écoute d’une partie de nous peu souvent valorisée, notre part animale et instinctuelle. Grâce à notre chat ou notre chien, nous nous sentons plus complets, moins scindés entre l’intellect d’un côté et le corps de l’autre. Il nous rend meilleur humain et plus vivant, il nous augmente! » se ravit Virginie Megglé**, psychanalyste. Ce qui, selon elle, n’est pas très étonnant, puisqu’animal vient du latin « animus ». Rien de moins que l’âme...
2. Une image de soi positive
Avec un animal familier, vous serez mis en situation de vous occuper de lui le mieux possible. Respecter ses besoins, jouer avec lui, le promener et l’éduquer si c’est un chien, le traiter avec respect sans pour autant lui octroyer une place d’humain, ce qui reviendrait à le dénaturer et ne le rendrait pas heureux. « Quand je vois notre labrador aussi débordant d’énergie, enthousiaste et affectueux, je me dis que ma femme et moi, nous ne nous débrouillons pas si mal avec lui! Ça nous rend même assez fiers d’être des maîtres ‘bientraitants’. D’ailleurs, Haldo semble nous en être reconnaissant », confie Jean-Louis.
Une meilleure image de soi? Voilà qui est toujours bon à prendre! « Un chien ou un chat possède ce pouvoir quasi magique de faire émerger le meilleur chez les humains qui s’occupent de lui. Lorsqu’ils sont nerveux, irritables, animés par une certaine amertume, leur animal les apaise à coups de ronronnements, de câlins et de bons regards tendres. Il conduit ses maîtres à renouer avec une vision du monde plus douce et optimiste », avance Philippe Hofman. Un cadeau inestimable!
3. L’appel de la tendresse
« Quand j’ai voulu adopter un chat, j’ai d’abord dû convaincre mon mari. Il ne comprenait pas mon envie, n’en voyait que les inconvénients et aucun bénéfice possible. Pour lui, un chat n’était qu’un objet encombrant auquel il n’imaginait pas une seconde pouvoir s’attacher. Maintenant, il est totalement gaga de notre Léo, un magnifique chat roux et blanc qui passe de longs moments à ronronner sur ses genoux! » confie Élisabeth, 63 ans.
Si vous entendez en vous l’appel de l’animal domestique, ne le faites pas taire d’emblée. Certes, ce compagnon vous imposera des contraintes. Certes des personnes de votre entourage pourront vous regarder d’un oeil narquois, pour votre attachement à une « bête ». Et alors? Avant de trancher, prenez plutôt en considération le bonheur qu’un chien ou un chat pourrait vous apporter...
4. Une vraie relation
Bien sûr, un animal n’est pas un être humain. Il n’empêche qu’il est tout à fait concevable et nullement fantaisiste d’entretenir avec lui une vraie relation, à laquelle il contribue d’ailleurs de manière active. « Il est capable d’attitudes d’empathie et de consolation. Une forme de communication non verbale est possible avec lui, il nous comprend et nous le comprenons, il nous renvoie l’attention que nous lui portons. Il possède une personnalité propre, avec ses traits de caractère et ses goûts, ce qui le rend attachant et digne d’intérêt », décrit Virginie Megglé.
« Alors que notre maison avait toujours été très animée avec nos trois enfants, elle nous semblait très calme depuis leur départ il y a quelques années. Maintenant, grâce à notre chat Léo, nous n’avons plus cette impression de vide quand nous rentrons chez nous: il est là pour nous accueillir dès que nous tournons la clé dans la porte, il constitue une présence affectueuse », s’enthousiasme Élisabeth.
« L’animal de compagnie se prête bien volontiers aux soins maternels et paternels de ses maîtres, qui parfois s’occupent de lui comme d’un enfant. Leur chat ou leur chien vient combler un besoin affectif et c’est tant mieux », note Philippe Hofman. À condition toutefois, conseille-t-il, de réserver ses débordements d’affection à l’espace intime. Cela évitera les petites réflexions et l’incompréhension.
5. Un médiateur hors pair
Des chercheurs ont montré que la présence d’un animal dans un foyer améliore le nombre et la qualité des échanges. Ses exploits et bêtises fournissent un sujet de conversation intarissable et une source d’apaisement.
« Quand je sens ma femme un peu tendue, prête à entrer en conflit avec moi pour une broutille, je lui parle de notre chien Haldo. Ça fonctionne à tous les coups, elle se calme comme par miracle! » s’amuse Jean-Louis, 64 ans.
« L’animal devient un centre d’intérêt commun, donc un facteur de complicité. Mais surtout, il permet de sortir d’un tête-à-tête parfois étouffant: il est un tiers qui offre de l’oxygène au couple. Il donne aussi l’occasion de redécouvrir l’autre sous un jour nouveau. Sa bienveillance envers l’animal, son aptitude à bien s’en occuper peuvent le rendre encore plus attachant », souligne Virginie Megglé. Et avec les petits-enfants, le chat ou le chien de leurs grands-parents agira comme un puissant pôle d’attraction. « Les enfants sont naturellement proches des bêtes, ils partagent avec eux le goût des câlins et des jeux », affirme la psychanalyste.
Hors de la famille aussi, l’animal de compagnie joue son rôle de médiateur. « Il est un puissant antidote à la solitude. Il suffit de sortir son chien dans la rue pour attirer à soi des sourires de connivence, des questions. Le chien pourrait remplacer la colombe comme symbole de paix! Consensuel, il provoque des échanges au-delà des classes sociales, des générations et des sexes », conclut Philippe Hofman.
Comment savoir si vous êtes prêt?
Avant toute décision, posez-vous des questions pragmatiques et précises, et répondez-y sans concession. Êtes-vous prêt à faire l’effort d’éduquer un chien, de le sortir plusieurs fois par jour si vous n’avez pas de jardin? S’il arrive à votre chat de griffer votre mobilier, est-ce que cela sera supportable pour vous? Pourrez-vous assumer financièrement des frais vétérinaires, de nourriture et de garde si vous ne pouvez emmener votre animal en vacances avec vous? Si vous êtes parfaitement au clair sur ces sujets, vous pouvez entamer votre quête. Donnez-vous le temps de trouver le chat ou le chien – dans un refuge, chez un éleveur, chez un voisin qui en donne un – avec lequel vous aurez une vraie rencontre, un attrait mutuel. C’est le moment de laisser parler, si ce n’est votre instinct, au moins votre intuition!
Auteur : Isabelle Gravillon (NT-F.COM)
– *Philippe Hofman, gérontologue, est auteur de Le chien est une personne, psychologie des relations entre l’humain et son chien, éd. Albin Michel.
– **Virginie Megglé, psychanalyste est auteure de Le Bonheur d’être responsable, Vivre sans culpabiliser, éd. Odile Jacob.
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