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Bien accueillir ses petits-enfants pendant les vacances

Anne Vanderdonckt
Anne Vanderdonckt Directrice de la rédaction

Durant les vacances, les enfants, petits ou grands, séjournent souvent chez leurs grands-parents. Conseils.

Faut-il respecter à la lettre les consignes des parents?

L’heure précise du bain, celle du coucher, les aliments à inscrire aux menus, ceux à éviter. Il est toujours compliqué pour un parent de se séparer de son enfant. Une liste interminable de consignes peut tout simplement cacher une tentative de calmer son angoisse. Voyons-y donc un simple mode d’emploi pour rester au plus près des besoins et habitudes du petit. Pour autant, les grands-parents ne doivent pas s’interdire de prendre quelques libertés. C’est aussi cela qui plaît tant aux petits-enfants.

S’il réclame ses parents chaque soir?

Le coucher est classiquement un moment où un enfant peut se sentir anxieux seul dans une pièce où il n’a pas ses repères habituels. Il aimerait donc que papa et maman soient là pour le rassurer. L’idée est alors de convoquer ses parents grâce aux mots, de manière légère et rigolote. Par ex, en racontant des souvenirs d’enfance de son papa ou de sa maman, en ressortant ses vieux jouets et livres. Ainsi, les grands-parents auront détourné l’attention de leur petit-enfant sans pour autant fuir le sujet.

Faut-il les inciter à participer aux tâches ménagères?

Trop contents de se faire chouchouter, ils peuvent avoir tendance à rester les pieds sous la table. Peut-être aussi ne sont-ils pas habitués à participer chez eux aux tâches ménagères. Ne critiquez pas leur éducation, mais faites appel à leur empathie: « Vous savez, nous n’avons plus 20 ans et sommes parfois un peu fatigués. Ce serait vraiment gentil de nous donner un petit coup de main. » Ou négociez: « Si vous nous aidez à débarrasser la table, nous pourrons partir plus vite à la plage. »

Quelles activités pour qu’ils ne s’ennuient pas?

Cela ne doit pas devenir une obsession. Un enfant qui s’ennuie par moment n’est pas malheureux. C’est une occasion qui lui est offerte de relâcher la pression, de laisser divaguer ses pensées. Bref, cela lui fait du bien.

S’ils restent scotchés à leurs écrans?

Des réflexions désagréables ou, pire, la décision de leur confisquer leurs écrans n’auraient qu’une conséquence: les braquer et leur ôter toute envie de revenir. Les grands-parents peuvent en revanche poser des règles: chez nous, pas de téléphone à table ; les écrans, ok en fin en fin de journée. (lire notre article psycho dans le numéro prochain)

Si les ados veulent sortir un soir? « Nous voyons cela avec tes parents, c’est à eux de prendre ce genre de décision. » Les grands-parents ne peuvent assumer une telle responsabilité. Ils doivent surtout se garder de la tentation de faire alliance avec leur petit-enfant dans le dos de ses parents et tenir bon si ceux-ci ont opposé un niet.

Accepter ou non le copain ou la copine?

Ce compagnon présente un avantage de taille: l’adolescent aura beaucoup moins tendance à s’ennuyer. Petit bémol, il risque d’être un peu moins disponible pour ses grands-parents et plus pudique dans ses sentiments. Mieux vaut s’y préparer. Bien sûr, les deux ados doivent s’engager à mettre la main à la pâte... Mais à deux, même les tâches ménagères passent mieux!

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