Et si on aidait les grenouilles et crapauds ?
C’est parti pour la longue migration des batraciens vers les mares de pontes ! Un périple risqué puisque bon nombre d’entre eux finissent écrasés sous les roues des voitures... Pourquoi ne pas jouer les princes charmants en aidant ces grenouilles et autres crapauds ?
À la fin de l’hiver, lors des premières soirées douces (minimum 7°) et pluvieuses, des milliers de batraciens entament leur migration printanière à destination des mares et étangs qui les ont vus naître, afin de s’y reproduire à leur tour. Ces déplacements débutent généralement fin février-début mars, à la tombée du jour. Les animaux parcourent parfois plusieurs kilomètres à travers bois et prairies ! Ils affrontent bien des obstacles et les dangers auxquels ils sont confrontés n’ont le plus souvent rien de naturel : le trafic routier.
Des sauveteurs volontaires
Heureusement, de nombreux volontaires, armés de vestes fluorescentes et de seaux, s’activent sur une multitude de sites pour les protéger. Petits et grands se rassemblent sur des voiries, signalées par des panneaux spécifiques, pour permettre la traversée en toute quiétude des grenouilles, crapauds, tritons et salamandres de nos régions. « Il ne s’agit pas seulement d’agir pour des motifs éthiques (sauver des animaux) ; il s’agit aussi de poser un geste important pour la biodiversité, les batraciens constituant un maillon indispensable au maintien des équilibres naturels », souligne Serge Tiquet de Natagora. L’association de protection de la nature invite le grand public à participer aux opérations de sauvetage des batraciens pour les aider à traverser les axes routiers meurtriers. Intéressé ? Il suffit de vous munir d’un dossard réfléchissant, d’une lampe torche, d’un seau, de bottes ainsi que de vêtements chauds et imperméables. Attention, afin de ne pas abîmer la couche de mucus protectrice de la peau des batraciens, manipulez les animaux délicatement avec des mains nues de préférence, humides, et le moins longtemps possible.
Réduire la vitesse
Et, en tant qu’automobiliste, pensez à lever le pied en cette saison de migration! « Au-delà d’une vitesse de 30 km/h, les batraciens sont littéralement aspirés sous les véhicules », avertit Natagora. Hormis le risque de se faire « simplement » écraser, ils peuvent périr par cet effet d’aspiration, projetés contre les soubassements des véhicules. Les conducteurs sont donc invités à redoubler de vigilance et à limiter leur vitesse, non seulement pour préserver ces petits êtres fragiles qui traversent nos routes, mais aussi pour la sécurité des volontaires qui leur viennent en aide. Et Natagora de rappeler que les batraciens sont certainement plus utiles qu’un produit pesticide : ils sortent au printemps pour se nourrir des espèces nuisibles de nos jardins !
Comment rejoindre une activité près de chez vous ? Consultez www.natagora.be/batraciens
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