J’ai testé : une cure détox
C’est la période du traditionnel nettoyage de printemps alors profitons-en pour nettoyer son propre (mais surtout gourmand) corps ! Légumes, fruits, graines... pendant six jours. Craquerai-je ou pas ?
Jamais je n’ai osé ni même pensé me lancer dans une cure détox. Parce que ce mot m’effraye, par crainte de l’inconnu, de l’insipidité des aliments, voire de la... famine. Bref, par manque de volonté ! L’occasion se présentant de tester une cure de détox pour Plus Magazine, je me suis dit : « pourquoi pas après tout » ?
Le protocole
Une semaine avant de commencer ce Pack Détox, je reçois un mail intitulé « protocole ». Ouhlà, c’est du sérieux, on dirait... Tout en dévorant un biscuit chocolaté croustillant, je lis qu’il faut idéalement préparer son corps sept jours avant la cure, en mangeant sainement et en évitant le café, les sodas, les produits laitiers, les sucreries... En fait, il faut déjà ne manger que du naturel pour augmenter les bénéfices du nettoyage apparemment. Oui mais non, ça je ne fais pas ! Pas le courage ni l’envie.
Une boîte magique
Le jour J est arrivé. Après avoir mangé pour deux à midi par précaution (pas bien, je sais...), je vais chercher mon colis, dimanche, au point d’enlèvement que j’ai choisi, un magasin bio de ma région. Arrivée à la maison, titillée par la curiosité, je m’empresse d’ouvrir la boîte magique : quelques (trop) petits fruits, diverses barquettes de salades de légumes, des sachets de graines... Euh, rien d’autre ? Pas de viande, pas de poisson, donc ? La bonne nouvelle, c’est qu’il ne faut rien cuisiner pendant une semaine ! Tout est prêt à emporter ou à réchauffer. Je jette vite fait un coup d’oeil sur le planning des repas et sur l’autre intéressante feuille décrivant les bienfaits des ingrédients présents dans les plats.
Légumes et graines
En soirée, j’entame la cure avec une salade asiatique de légumes d’hiver à cuire à la vapeur. Ah... ça commence bien je ne cuisine jamais à la vapeur. J’opte donc pour l’alternative : la cuisson à basse température au four traditionnel. C’est très bon mais quelle maigre portion ! Avant d’aller dormir, je lis qu’il faut déjà faire tremper les graines du petit-déjeuner. Euh oui... dans de l’eau froide, tiède, chaude ? Et je mets ça au frigo ? Heureusement, un collègue incollable sur les graines me donne ses conseils.
Se lever plus tôt
Une chose est sûre quand on suit cette cure, il vaut mieux programmer son réveil un bon quart d’heure plus tôt ! Entre la préparation des tartines pour l’école des trois enfants et de leur petit-déjeuner qui me fait les yeux doux, je m’occupe de mes graines germées que je rince, re-rince, re-re-rince et sèche, j’écrase ma (mini) banane, je coupe ma (minuscule) pomme et ma (petite) poire avant de tout mélanger. J’accompagne cette émulsion, pas mémorable, d’un thé vert. Et hop, j’emporte au travail ma salade de quinoa pour mon déjeuner. Durant la matinée, j’ai soif, j’ai de légers maux de tête et je suis surtout impatiente qu’il soit midi !
Prêt à déguster
Une belle surprise cette salade de quinoa germé avec du chou, de la menthe et des piments. Un bol savoureux et généreusement rempli ! Je tiens bien le coup durant l’après-midi... jusqu’à 17h environ. Là, j’ai un fameux creux ! A la sortie du bureau, je file au supermarché m’acheter des noix et des pistaches ! J’ai lu dans le fameux protocole que les oléagineuses sont autorisées (la quantité n’est pas précisée...) en cas de fringales. Alors, soyons fous ! Le soir, un curry de légumes figure au menu. Bouquets de chou-fleur et de brocoli, carottes, patate douce, gingembre ou encore tamari (c’est une sauce de soja que je découvre). Me voilà rassasiée....
Une grande soif
Le lendemain matin, je prépare mon porridge de riz à la vanille, aux amandes et canneberges. Mmmh, c’est délicieux ! Je file au boulot avec ma salade pour le midi. Avant cela, un drink est organisé au bureau. Non, non, je ne craque pas ! Je me contente d’un malheureux gobelet d’eau et de quelques cerneaux de noix. De quoi patienter jusqu’à mes bonnes lentilles assaisonnées au curcuma. Ca va, je suis rassasiée. Cela dit, j’ai toujours fort soif... C’est normal et même bon signe me répond Aurélie Glorieux, l’organisatrice des Pack Détox. « Un des buts principaux de la cure détox est d’éliminer (par les urines et la transpiration notamment). L’eau que l’on boit transporte, nettoie et évacue les toxines pour aider notre organisme à se régénérer, raison pour laquelle on peut avoir très soif en période de cure. »
Des plats variés
Le mercredi, je vais chercher la seconde partie de mon colis à mon point d’enlèvement. C’est reparti pour des fruits, légumes, graines... Au fil de la cure, pas de grand changement au niveau de mon alimentation : des plats variés, généralement hauts en couleurs et en saveurs, et des collations saines plus par envie de grignoter que par faim en réalité. Je me rue sur les myrtilles des enfants et sur un paquet de noix de macadamia. Ce que ça peut être bon une (enfin des) noix !
Le bilan
Le vendredi, avant dernier jour de ma cure de six jours donc, je demande à mes collègues d’évaluer les éventuels effets de cette cure sur mon organisme. Ils me dévisagent pour finalement confier que j’ai l’air plus fatiguée qu’avant (ok...) et que ma peau est plus belle (ah, c’est toujours ça !). Personnellement, je me sens plus zen, plus légère, je dors mieux... mais c’est vrai que je ne ressens pas l’énergie débordante annoncée par le protocole. Mon poids ? Ce n’était pas l’objectif visé par cette cure, mais j’ai perdu un petit kilo... que j’ai repris directement. Sans doute n’était-ce pas une bonne idée de célébrer la fin de cette cure par un (allez, deux) moelleux au chocolat et quelques (allez, plusieurs) verres de bulles...
Infos et commandes : www.packdetox.be
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