Le bien-être des plus de 65 ans est en augmentation
En 2016 et 2017, le bien-être des Belges s’est amélioré alors qu’il était en baisse après la crise de 2008, note le Bureau du Plan dans un rapport publié mardi. Mais cette amélioration n’est pas partagée par tous. Le bien-être des moins de 65 ans et des personnes à revenu moyen a diminué entre 2008 et 2017. Le bien-être des plus de 65 ans et des personnes à revenu bas ou élevé a par contre augmenté.
Le recul observé après 2008 s’explique surtout par une dégradation de l’état de santé, en particulier la santé mentale. Selon des chiffres de l’OCDE en 2018, les coûts directs (soins de santé) et indirects (chômage, absence au travail, baisse de la productivité) de ce problème représentent 5,1% du PIB.
« Le bien-être moyen est reparti à la hausse en 2016 sans toutefois revenir à son niveau de 2008 », indique le Bureau du Plan.
L’embellie est due principalement à une réduction de la privation matérielle sévère et au fait de pouvoir davantage compter sur l’aide de ses proches.
Les personnes au revenu les plus bas voient leur bien-être s’améliorer grâce à l’augmentation de leur niveau de vie. Quant aux revenus les plus élevés, ils doivent cette amélioration à celle de leur santé. La diminution relevée pour les revenus moyens s’explique surtout par la dégradation de leur santé. Si l’on analyse par catégorie d’âge, il apparaît que la santé des plus de 65 ans s’est améliorée et que celle des moins de 65 s’est dégradée.
Le rapport se concentre notamment sur le risque de pauvreté, désormais très proche entre la catégorie 18-64 ans, où il augmente de 12,2% à 15% entre 2008 et 2017, et les plus de 65 ans, où il régresse de 21,2% à 16%. L’une des explications est l’augmentation des pensions minimum et de la garantie de revenu aux personnes âgées (GRAPA) entre 2005 et 2011.
En matière de qualité de logement, l’évolution a été défavorable pour les moins de 65 ans.
L’étude pointe également du doigt des « évolutions préoccupantes », notamment celle de l’espérance de vie en bonne santé qui n’augmente plus.