Le WWF appelle les chats belges à la rescousse pour sauver le jaguar
Le jaguar, plus grand félin d’Amérique, est en danger: son habitat s’est réduit de moitié et ses proies se font rare. Une situation qui contraste avec les chats belges dont 36% se trouvent en surpoids, note le WWF. L’organisation environnementale lance mardi une campagne à destination des Belges pour qu’ils l’aident à sauver le jaguar au lieu de trop nourrir leur animal de compagnie.
« Big cats save big cats ». Les gros chats sauvent les grands chats: avec cette campagne, le WWF espère sensibiliser les Belges au sort peu enviable du jaguar. Ce grand félin voit son habitat se réduire, « à cause de la déforestation, de la construction de nouvelles routes et infrastructures, et des activités humaines en général ». Ses proies viennent à manquer et il attaque ainsi de plus en plus les troupeaux, créant des conflits avec les éleveurs.
En outre, le jaguar est victime des braconniers et trafiquants d’animaux sauvages. Le trafic des produits de la chasse du félin, surtout de ses crocs, générerait 16 milliards d’euros par an, selon le WWF.
Une situation qui contraste fortement avec celle des chats belges. Ceux-ci sont plutôt dodus et ne risquent pas d’avoir faim: 36% des deux millions de chats qui vivent en Belgique se trouvent en surpoids. Et si au lieu de trop nourrir leur petit compagnon, les Belges aidaient le jaguar à survivre? C’est le but de la nouvelle campagne du WWF, qui appelle aux dons pour soutenir les programmes de l’ONG pour la protection du jaguar.
Les propriétaires de chats peuvent également tester le ‘cat configurator’, qui leur permettra de savoir si leur animal à quatre pattes est en surpoids. « En faisant un don via cet outil, ils reçoivent des conseils pratiques et des astuces concrètes pour permettre à leurs chats de retrouver la forme. Chaque euro investi permet d’avancer dans la lutte pour la sauvegarde du jaguar », explique le WWF.
La disparition du jaguar « serait une réelle menace pour les écosystèmes cruciaux pour la santé de notre planète et aurait un impact direct sur nos modes de vie », souligne l’organisation. Le félin est en effet une espèce dite « parapluie » c’est-à-dire qu’en tant que principal prédateur, il joue un rôle régulateur, en contrôlant la population des mammifères herbivores.