Le Zwin cartographie les routes migratoires des cigognes
Les responsables du parc naturel du Zwin ont présenté les premiers résultats d’un projet destiné à mieux identifier les voies de migration des cigognes.
Les scientifiques du Zwin mènent depuis plusieurs années des recherches relatives à la vie des cigognes, en étroite collaboration avec l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique (IRSNB).
En équipant les jeunes cigogneaux d’un émetteur, il a été possible de cartographier, entre autres, les voies de migration empruntées par les oiseaux.
Afin de mieux comprendre leurs activités hivernales, 23 cigognes ont, depuis 2019, été dotées d’émetteurs. Parmi elles, 13 individus sont toujours en vie. En cette année 2023, six cigogneaux supplémentaires ont été équipés d’un traceur.
Il ressort notamment de cette expérience que les oiseaux continuent à migrer plus régulièrement qu’escompté vers l’Afrique de l’Ouest et que la plupart d’entre eux reviennent au Zwin après leur première migration hivernale.
Il a également été constaté que les échassiers apprécient particulièrement les grandes décharges espagnoles qui constituent pour eux des sources intarissables de nourriture.
Si les cigognes migrent naturellement vers l’Afrique en hiver, la présence des vastes dépôts d’immondices en bord de Méditerranée semblent les retenir de plus en plus fréquemment au niveau de l’Espagne et du nord du Maroc.
Pointée du doigt par les instances européennes concernant sa gestion des déchets, l’Espagne devrait toutefois, dans un avenir proche, diminuer le nombre de ses décharges. Cette situation pourrait avoir un impact sur l’hivernage des cigognes.