Les cigognes nées au Zwin y reviennent souvent après leur migration
Presque toutes les cigognes, nées au Zwin et munies d’un émetteur, qui survivent à leur premier hiver reviennent dans la région de leur naissance au printemps suivant, ressort-il des données recueillies par les petits appareils de 25 grammes, dans le cadre du projet mené par la réserve naturelle et l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique.
La majorité des 17 cigognes équipées d’un émetteur au cours des quatre dernières années ont écoulé les hivers passés en Espagne et dans le nord du Maroc. Les scientifiques ont toutefois découvert avec surprise que certaines, peu nombreuses, entreprenaient encore la traversée du Sahara pour se poser dans la région frontalière du Mali et du Burkina Faso, en Afrique de l’Ouest. Soit à environ 4.190 km à vol d’oiseau du Zwin.
Actuellement, neuf de ces oiseaux émetteurs sont toujours en vie.
Retour à la maison
Au cours de leur première année de vie, toutes les cigognes équipées d’un émetteur sont retournées vers le nord au printemps, bien que beaucoup plus tard que leurs aînées. Les cigognes ne se reproduisant pas avant l’âge de trois ans au plus tôt, les plus jeunes ne sont en effet pas pressées de rentrer. Plus précisément, l’analyse des émetteurs a montré que presque toutes les cigognes survivant à leur premier hiver reviennent dans la région du Zwin, leur terre natale, retrouvant leur chemin à des milliers de kilomètres de là. Sur la route, décharges et sites d’élimination des déchets se sont avérés être des haltes migratoires et des lieux d’hivernage importants.
Par ailleurs, l’une des plus vieilles cigognes arborant un émetteur, Hadewijch, a couvé sa première nichée. Les oisillons n’ont pas survécu, mais rien d’anormal à cela, souligne le Zwin. Les cigognes ont en effet besoin de plusieurs années d’expérience avant de parvenir à se reproduire efficacement.
Les émetteurs permettent de connaître les itinéraires de migration des cigognes, les lieux où elles hivernent et les difficultés qu’elles rencontrent. Des informations cruciales pour garantir la survie de cet animal à protéger, conclut le Zwin. Dans les années à venir, d’autres cigognes seront équipées de ce type d’appareil.