L’obligatoire stérilisation des chats
Pour le bien-être de son animal, toute personne responsable devrait faire stériliser son chat. Et ce sera d’ailleurs obligatoire en Wallonie dès ce printemps pour tous les chats domestiques.
Une telle opération le protège en effet des maladies sexuellement transmissibles, comme le sida du chat, et permet d’enrayer la prolifération des félins, responsable des abandons massifs, de la surpopulation dans les refuges et des nombreuses euthanasies qui en découlent.
Ces dernières années, des mesures ont été adoptées afin de pallier ce fléau. La première, prise en septembre 2012, a contraint les refuges d’identifier, d’enregistrer et de stériliser les chats avant de les céder à d’éventuels adoptants. La deuxième mesure, adoptée, deux ans plus tard, concerne les éleveurs et les particuliers : elle stipule, ici aussi, que tous les chats doivent être identifiés, enregistrés et stérilisés avant d’être donnés ou vendus, à l’exception des félins destinés aux élevages agréés et de ceux vendus à l’étranger, pour lesquels la stérilisation n’est pas obligatoire.
Cette dernière mesure a toutefois provoqué une augmentation du nombre d’abandons de chatons dans les refuges ou dans les rues étant donné l’obligation pour les cédants d’engager des frais avant de pouvoir « placer » leurs animaux. Autre aspect négatif, les chatons devaient être opérés à un très jeune âge, ce qui augmentait les risques de complications post-opératoire.
Avant six mois
Pour remédier aux défauts de cette mesure, un nouvel arrêté a été proposé. Il stipule que tout propriétaire devra faire stériliser son chat avant l’âge de six mois. Le coût de l’intervention incombe désormais à l’acquéreur et non plus au cédant, que le chat soit vendu ou donné. Cependant, une exception est possible pour le particulier qui souhaiterait faire une portée. Dans ce cas, il devra obtenir une dérogation pour avoir l’agrément en tant qu’éleveur occasionnel.
Cette disposition devrait entrer en vigueur au printemps en Wallonie où les refuges ont recueilli, en 2015, près de 26.700 animaux, essentiellement des chats et des chiens. Le bien-être animal étant une matière régionalisée depuis 2014, il reste à espérer que Bruxelles et la Flandre adoptent le même schéma...
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