Les travailleurs, même plus âgés, passent beaucoup de temps sur les écrans
25,8% des personnes occupées consacrent la totalité ou la quasi-totalité de leur temps de travail à l’utilisation d’un ordinateur, ou un autre appareil numérique, a communiqué l’Office belge de statistique. Dont notamment 24% des travailleurs âgés de 50 à 74 ans...
Pour 25,8% des personnes occupées, la totalité ou la quasi-totalité du temps de travail est consacrée à des tâches nécessitant des compétences numériques, c’est-à-dire des tâches effectuées à l’aide d’un ordinateur, d’une tablette, d’une phablette ou d’un smartphone. Les appels téléphoniques ne sont pas compris. Cela concerne plus particulièrement le personnel administratif (54,2%) et les managers (42,8%).
Des femmes, de 25 à 49 ans, avec un niveau d’instruction élevé
Un peu plus de femmes (27,3%) que d’hommes (24,4%) et plus de personnes occupées ayant un niveau d’instruction élevé (39,3%) que de personnes occupées ayant un niveau d’instruction moyen (16,0%) ou faible (5,3%) consacrent ce temps de travail à l’utilisation d’un ordinateur ou d’un autre appareil numérique. Le pourcentage est plus faible chez les 15-24 ans (12,8%) que chez les 25-49 ans (28,2%) et les 50-74 ans (23,8%).
Les dangers des appareils et écrans
Utilisés de manière excessive ou inadaptée, les écrans peuvent provoquer des troubles de la vision, des problèmes de sommeil et autres tendinites.
En cas de forte exposition à la lumière bleue (celle diffusée par les LED de nos écrans), des études ont mis en évidence certains risques pour la rétine, comme un risque accru de DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), de glaucome, de cataractes ou d’autres maladies dégénératives rétiniennes.
De même, la consultation d’écrans en soirée perturbe le cycle de sommeil. Et pour cause: l’exposition à la lumière bleue des écrans stimule fortement les récepteurs de la rétine, envoyant de fait à l’horloge biologique un signal « de jour » qui retarde l’endormissement.
La lumière bleue n’est pas le seul danger d’un usage répété des appareils numériques. Les muscles et le nerfs aussi peuvent en pâtir. « Les tendinopathies sont très fréquentes chez les personnes qui ont un travail de bureau », explique le Pr Olivier Barbier, spécialiste de la chirurgie de la main et du coude aux Cliniques universitaires Saint-Luc. « Elles sont liées à l’extension du poignet et à la contraction des muscles lors de l’utilisation du clavier. »